Banyuls Portbou

<< Enfin nous atteignons le sommet. J’avais trop avancé mon pied et vous m’avez arrêtée pour jeter un coup d’oeil aux alentours. Le tableau qui s’étalait devant moi m’est apparu d’une manière si désespérée que par moments, j’ai pensé que j’étais victime d’un mirage. Plus bas, là où nous étions arrivés, je voyais à nouveau la Méditerranée, bleu foncé. De l’autre côté, devant nous, les falaises escarpées au-dessus d’une eau cristalline turquoise transparente - une deuxième mer? - Evidemment, c’était la côte espagnole. Derrière nous, vers le nord, en demi-cercle, le Roussillon catalan, la côte vermeille, une terre automnale aux innombrables reflets jaune oranger. J’en suis restée éperdue. Je n’avais jamais rien vu d’aussi beau. Je savais dès lors que j’étais en Espagne et je savais aussi qu’à partir de là le chemin allait descendre tout droit jusqu’à Portbou>> Lisa Fitko, Ma traversée des Pyrénées (Barcelone: El Aleph 1988) Comme tout est simple! A l’heure des machines chargées de la volonté de puissance...Lien http://carfree.free.fr/index.php/2014/01/06/la-gratuite-emancipe-du-marche-et-du-chacun-pour-soi/ La gratuité est une expérience de solidarité qui donne le goût de transformer la société.

Banyuls Portbou marqué Chemin Walter Benjamin