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Laissons nos armes à la maison, contentons-nous d’ouvrir les yeux... Je regarde l’image du chemin entre deux haies de mûres et de figuiers, puis l’image de la rivière. Respirons l’air frais, ce marin gras, bourré d’iode. Mais vite, on va s’user dans des cailloux sur un chemin qui monte... si je veux , je peux choisir des escargots que j’ai presque envie de prendre pour les élever... dans les hautes herbes, serait-ce encore des sauterelles, depuis le temps que j'en cherchais! Rentrés chez nous la tête pleine... avant d'éteindre l’ordi et longuement avant de m’endormir, je compte les images: suis-je nomade?
Nomade… j’aime et je partage les idées d’ Yves Paccalet: << Le nomade a son pays attaché à ses semelles. C’est un guide. Un sage… Il ne désire d’autre patrie que l’herbe, le sable, la forêt, l’infini des glaces ou de la savane.
(...) En ce début de XXI e siècle, plus de la moitié des humains sont sédentaires et vivent en ville. Mais (paradoxe!) le nomadisme est à la mode. Nous changeons de travail ou d’adresse, le touriste pullule…
(...)Nous rêvons du mode de vie sans contrainte de ceux qui n’ont que l’horizon pour frontière. Hélas! Au même moment, l’existence des derniers vrais nomades devient un calvaire. Le Gitan dans sa roulotte, le Mongol à cheval, le Sibérien et ses rennes…
(...) Quelques peuples réussissent à cheminer au vent de la steppe, du désert ou de la montagne. Ils sont en sursis. Menacés. Et d’autant plus précieux qu’ils portent tous le même nom: << Liberté>>
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